À travers une série de rencontres, l’artiste transdisciplinaire et tutrice de français auprès de personnes migrantes Christine Brault, invite des personnes migrantes et immigrantes de toutes origines à participer à une action performative et collective en co·création autour de la notion d’ancrage. Créer et se créer de nouveaux repères. Ils échangent sur leurs propres repères (visuels, sonores, olfactifs, naturels, géographiques ou autres). Ensemble, ils documentent ce processus en son, écriture, dessin, photographie et vidéo, de manière à constituer une archive pour aboutir par une action performative aux abords du fleuve Saint-Laurent. Cette large rivière par où arrivèrent, entre autres, une première vague de personnes migrantes pour ensuite s’installer sur ses rives puis ailleurs sur ce territoire ancestral déjà habité par les peuples originaires. Ayant écouté, em·brassé des personnes migrantes et immigrantes venues poursuivre leur vie ici à Tioh’tià:ke/Mooniyang/Montréal, tout au long de son travail d’enseignement et de tutorat de la langue française dans divers CEGEPS de la métropole, ainsi qu’à Ciudad Juárez, à la frontière nord du Mexique avec les États-Unis, Christine a souvent pensé aux divers modes d’ancrage, de nouveaux repères que l’on doit se créer ou qui, à la croisée d’un chemin, à l’écoute d’un chant, à l’odeur ou au goût d’un aliment, nous surprennent.